Manu Rives Vélo Blog

lundi 22 janvier 2007

Hiver 2007 : une disparition qui laisse un grand froid dans nos cœurs

Adieu l'abbé, tu nous as quitté ce matin et nous laisse le sentiment d'avoir perdu un être cher, un proche. Tu étais le préféré de nous tous, ton action n'a pas laissé un seul français indifférent, tu as voué ta vie au service des plus faibles, des plus démunis, les laissés pour compte de notre belle société. Ironie du sort, tu choisis te t'en aller au moment où les « champignons tentes » poussent à n'en plus finir le long du canal St Martin et en plein cœur d'une campagne présidentielle où les acteurs, nos beaux politiques qui ne manquerons pas de récupérer l'évènement de ta mort, vont proposer une loi, « le droit au logement opposable », qui portera bien évidement ton nom d'emprunt… la loi Abbé Pierre ! Ces maquereaux politiciens ne manquerons pas de s'en  « gargariser » et leurs maquerelles journalistiques les relaieront impunément et sans scrupules dans leurs actions ! Mais cela fera t-il réellement changer les choses ? A voir…

Affirmant ne pas avoir peur et voulant mourir jeune, hospitalisé et sentant certainement la fin proche, doit-on voir dans la disparition d'Henri Graues un ultime coup médiatique, au moment où les sans-abris de plus en plus nombreux sont de nouveau et plus que jamais au centre du débat politique ? Toi qui as si bien su et as été le précurseur dans l'utilisation des voies médiatiques depuis le fameux appel de février 1954. Signe du destin,  choix de l'au-delà ou as-tu simplement voulu ton départ maintenant vers la lumière comme tu le disais, dans le but de marquer les esprits une dernière fois  sachant ce que ta mort allait engendrer comme tapages médiatiques étant bien conscient de ce que représente ton personnage et donc peu-t-être en faire profiter tous ces pauvres gens ? On est en droit de ce poser la question tellement tu étais dévoué a la cause humaine…

Espérons en tous cas que ton action, ton combat, perdureront dans l'avenir, on dit que la relève est là mais le coté emblématique de ton image va manquer cruellement, comme celle de certain, parti il y a 20 ans maintenant, que tu as bien connu d'ailleurs et dont leur absence fait tellement défaut de nos jours où on a tendance à tout formater et tout aseptiser…

Tu sais l'abbé, ma gorge s'est serrée ce matin lorsque j'ai appri que tu nous avais quitté, c'est pourquoi j'ai tenu à écrire cette petite bafouille pour te rendre hommage et  comme tous les grands hommes qui ont marqué ce monde, tu resteras bel et bien vivant dans toutes les mémoires.

                                                                                                     Manu Rives