Manu Rives Vélo Blog

Fin mai avaient lieu les championnats de France sapeurs-pompiers à  Bédoin dans le Vaucluse au pied du Géant de Provence.

Ce n'est que dans les derniers jours avant l'échéance que je prends la décision de m'y rendre malgré ma fracture d'orteil récente.

Le samedi c'était les spécialistes du chrono qui allaient pouvoir en découdre sur un circuit que vous avez pu découvrir dans un article précédent.

Dès le départ, en bon faut-plat montant (début de l'ascension du Ventoux), j'ai du mal à me mettre dans le rythme et le manque de force dû à mon manque d'entrainement et de préparation de ces derniers jours me rappelle à l'ordre. Par contre, la douleur au pied ne se fait pas trop sentir pour l'instant, ça devrait passer ! Je gère tant bien que mal ce début de parcours pour enfin enchaîner sur la partie plus roulante où il faut  emmener du gros ! Là, j'enroule pas trop mal le braquet malgré l'impression que j'aurais certainement pu rouler à 67-68 alors que je plafonne à 62 en vitesse max ! Je fais un bon final, négocient bien les 3 virages principaux. Verdict à l'arrivée : 4^ème à 9 secondes du podium, à 19 de guillaume Auger en personne encien pro chez RAGT et à 1'16'' du vainqueur, de quoi nourrir des regrets mais bon, c'est comme ça !

Le lendemain, place à la course en ligne, circuit assez roulant avec une bosse de 2 bornes où il n'est pas nécessaire de tomber la plaque. Comme mon état ne me permet pas d'envisager quoi que ce soit, je ne pense même pas tenir 2 tours et c'est un peu par dépit que je me projette à l'avant à l'entame du 2^ème tour avec 3 autres gars, un peu en facteur, et ça ne réagit pas derrière. Nous prenons rapidement du champ à mon grand étonnement ! C'est alors que je vois pointer du nez 5 autres coureurs dont les principaux favoris. Nous sommes donc 9 avec une trentaines de secondes d'avance. L'entente est parfaite, de 30 secondes, l'écart passe vite à la minute, puis 2, puis 3, l'affaire est pliée ! Je me dis que je n'ai plus qu'à bien gérer ma course et une place est assurée ! Par chance, la bosse se montera au train jusqu'à l'avant dernier passage où là, un compagnon d'échappée met le feu aux poudres et nous sommes 2 à péter logiquement. On va se maintenir à 20 secondes durant un tour et même croire en une possibilité de retour lorsqu'on aperçoit le groupe dans la bosse finale. Mais les efforts se sont accumulés et nous laissons filer. Je prends finalement la 8^ème place.

Si on m'avait dit 15 jours en arrière que ce week-end se déroulerait ainsi, je vous aurai rigolé au nez !!!